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Ibogaïne synthétique : une révolution scientifique qui menace l’avantage stratégique du Gabon

Photo du rédacteur: MavikanaMavikana

L’iboga, plante sacrée du Gabon, est au cœur d’une révolution scientifique. Désormais, il est possible de produire de l’ibogaïne synthétique sans recourir à la plante. Si cette avancée ouvre de nouvelles perspectives pour la médecine, elle représente également une menace directe pour l’avenir du Gabon et son positionnement en tant que premier producteur mondial d’iboga.


De la découverte à la synthèse : une menace pour l’économie locale


L’Université de Californie à Davis a récemment annoncé une avancée majeure : la production d’ibogaïne synthétique à partir de la pyridine, une molécule courante et peu coûteuse. Ce procédé, qui permet de contourner les limites d’approvisionnement en iboga naturel, pourrait séduire les laboratoires pharmaceutiques du monde entier. À terme, il risque de rendre l’iboga gabonais obsolète sur le marché mondial.


Pour le Gabon, c’est un signal d’alarme : notre plante sacrée, jusqu’alors unique et inimitable, est en train de perdre sa valeur stratégique.




Pourquoi le Gabon doit réagir rapidement ?


Pendant des décennies, le Gabon a eu l’avantage naturel de détenir l’une des seules sources viables d’iboga dans le monde. Mais aujourd’hui, cet avantage est en danger. La production d’ibogaïne synthétique pourrait :

Diminuer la demande d’iboga naturel, mettant à mal les producteurs locaux ;

Rendre le Gabon dépendant de solutions importées, au lieu de devenir une puissance exportatrice dans le secteur pharmaceutique ;

Supprimer une opportunité unique de développement économique durable, basée sur notre savoir-faire traditionnel.



Le temps presse. Si nous n’industrialisons pas rapidement la filière iboga, en contrôlant chaque étape de la chaîne de valeur (culture, transformation, exportation), le Gabon risque de passer à côté d’une opportunité historique.


Des solutions pour préserver et valoriser l’iboga gabonais


Pour faire face à cette menace, Gabon Terre d’Avenir propose plusieurs axes de réflexion :

1. Créer une véritable industrie de l’iboga au Gabon, intégrant à la fois la culture de la plante et la production pharmaceutique locale.

2. Soutenir la recherche scientifique au Gabon, afin de développer nos propres solutions thérapeutiques à base d’iboga.

3. Promouvoir l’iboga à l’international, en mettant en avant ses valeurs culturelles, spirituelles et médicinales uniques, tout en garantissant une production durable et éthique.

4. Renforcer le cadre légal et lever les blocages administratifs, notamment sur l’exportation de l’iboga, afin de faciliter l’accès aux marchés étrangers.



L’urgence d’un réveil stratégique


Le Gabon ne peut plus se contenter d’être un simple fournisseur de matière première. L’exemple de l’ibogaïne synthétique nous montre que l’avenir appartient à ceux qui innovent et investissent dans la transformation locale.



Gabon Terre d’Avenir appelle à une mobilisation collective : gouvernement, entrepreneurs, scientifiques et communautés traditionnelles doivent unir leurs forces pour protéger cette ressource précieuse. L’iboga est bien plus qu’une plante ; c’est un symbole de notre identité, une clé de notre avenir économique et un pont entre tradition et modernité.


Si nous n’agissons pas maintenant, le Gabon risque de perdre une bataille essentielle dans la course à l’innovation pharmaceutique mondiale.



 
 
 

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